Après la Première Guerre mondiale, les femmes obtiennent le droit de vote dans de nombreux pays, mais ni en France ni en Belgique. À Paris apparaît pourtant une nouvelle figure féminine : la garçonne, ou new woman. Plusieurs jeunes artistes belges s’y installent et s’imprègnent de l’avant-garde. Marthe Donas, Marthe Guillain, Jane Carion et Akarova rapportent à Bruxelles les courants du cubisme, du fauvisme et du constructivisme. Jenny Montigny devient une artiste cosmopolite à Londres, où elle séjourne cinq ans pour fuir la guerre ; de retour à Deurle, elle peint les portraits intemporels des enfants flamands de son village dans un style très personnel. En 1932, la Russe Elisabeth Ivanovsky s’établit à Bruxelles pour étudier à La Cambre. Formée au constructivisme, elle s’oriente vers un nouvel art de l’illustration. Suzanne Fabry, issue de l’académie de Bruxelles, peint des portraits dans un style Art déco. À Charleroi, Gilberte Dumont réalise portraits et paysages dans un réalisme magique. Quant à Yvonne Serruys, originaire de Menin, elle poursuit à Paris une carrière reconnue de sculptrice.